Procès AZF: l'enquête a-t-elle été bâclée?
L'accident chimique est la seule thèse retenue au procès. Mais pour des... chimistes, ça ne colle pas.
Dans les décombres de l'usine AZF.
© PARROT PASCAL/CORBIS SYGMA/Pascal Parrot
Une enquête à sens unique?
Journaliste au Figaro, Marc Menessier parle sur Europe 1 déjà d'un fiasco judiciaire: "l'enquête est partie dans une direction déterminée, la thèse de l'accident a été très fortement privilégiée par le procureur de Toulouse de l'époque. Mais aussi par le président de la République de l'époque, Jacques Chirac, et son premier ministre, Lionel Jospin, qui, quand ils se sont rendus à Toulouse, ont déclaré qu'il s'agissait vraisemblablement d'un accident. On est parti dans une direction en négligeant les autres éléments."
Les autres pistes, pas crédibles ou pas exploitées
Pourtant, il existe d'autres pistes, pas ou peu explorées. Si la piste de l'arc électrique (un arc électrique est une étincelle de plus ou moins grande importance, comme la foudre) a été écartée, d'autres comme la piste d'un acte terroriste seront discutées au procès.
Des chimistes ne croient pas à la piste chimique
Et la piste chimique en laisse certains sceptiques. Si l'explosion est dûe à l'entrée en contact de 200 tonnes de nitrate d'ammonium et d'un dérivé de chlore, en laboratoire, ça marche. Mais dans le hangar d'AZF, dans des conditions différentes? "J'ai l'impression que depuis le début, on cherche à démontrer à n'importe quel prix qu'il s'agit d'un accident, explique ainsi le professeur à l'université du Tennessee Georges Guiochon, à Libération. Mais la réaction chimique qu'ils présentent, dans la pratique, ça n'est pas possible."
La rumeur comme arme de Total?
Cela dit, l'avocate des familles endeuillées estiment dans Métro que Total n'a pas de scénario alternatif convaincant: "On est persuadés que la piste chimique est la bonne, et la seule qui résiste à l'analyse puisque toutes les autres sont des vagues rumeurs. Total a constamment demandé des investigations complémentaires mais toutes les portes ont été refermées. Il s'agit donc bien d'un accident chimique, mais on se heurte à l'arme pernicieuse de la rumeur, entretenue par un adversaire qui a multiplié les coups bas depuis le début."
Saura-t-on la vérité?
Sur RMC, l'avocat de la défense, Me Daniel Soulez-Larivière, ne se montre guère optimiste: "J'espère qu'on saura la vérité, mais je n'en suis pas sûr. Le but d'un procès pénal, c'est de savoir si les prévenus ont commis ou pas commis un acte. Aujourd'hui, on est loin du compte."
Témoignage :
Sur Le Post, un correspondant de RTl à Toulouse partie civile du procès, raconte comment il a vécu l'explosion de l'usine AZF.
Voici une vidéo du site d'AZF vu par hélicoptère. Elle a été postée sur You Tube par AZF10h18.com
(source : You Tube, AZF 10h18.com)
(Le site a en plus mis en ligne sur son site des pièces du dossier avant la fin de l'instruction. Condamné en référé, le site conteste la thèse officielle de négligences industrielles. Il croit en l'existence d'un laboratoire classé secret-défense à proximité d'AZF d'où des réactions nucléaires auraient provoquées l'explosion du 21 septembre. Autant à la Dépêche-du-Midi que chez les magistrats et les enquêteurs, aucun crédit n'est donné à cette thèse.)
(Sources: Libération, RMC, Europe 1, Métro)
Polemike
L'être humain répond souvent à un mécanisme psychologique connu sous le nom "d'exposition sélective à l'information".
Un individu de sensibilité politique de gauche ne retiendra par exemple dans un discours de droite que les éléments périphériques, et ne fera pas attention aux arguments politiques.
Selon Joseph Klapper, sociologue et grand spécialiste des médias, les journalistes ne font que recenser les aprioris des individus et ne les forment pas eux même.
Ainsi, les individus se contentent de ne lire que les journaux qui les caressent dans le sens du poil, et ne donnent raison qu'aux informations qui confortent leurs aprioris.
Dans le cas de l'explosion d'AZF, il est facile de comprendre pourquoi l'hypothèse de l'attentat est si souvent remise sur le tapis.
Pour plus d'informations sur les mécanismes d'influence de l'opinion :
http://polemike.free.fr/index.php?topic=100.0
Cordialement :
http://Polemike.fr/
Un individu de sensibilité politique de gauche ne retiendra par exemple dans un discours de droite que les éléments périphériques, et ne fera pas attention aux arguments politiques.
Selon Joseph Klapper, sociologue et grand spécialiste des médias, les journalistes ne font que recenser les aprioris des individus et ne les forment pas eux même.
Ainsi, les individus se contentent de ne lire que les journaux qui les caressent dans le sens du poil, et ne donnent raison qu'aux informations qui confortent leurs aprioris.
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